100 ANS D'HISTOIRE
UNE LIGNÉE DE VIGNERONS DANS LE SIÈCLE
L'installation de François Vincent en 1901 à la Vasinière et la plantation des premiers plants marquent les fondations du domaine.
Son fils, François, agrandit le Domaine et construit le caveau contribuant à la consolidation des bases.
LES FONDATIONS (1901-1928)
En avril 1901, François Vincent (1876-1939) achète à une famille de la noblesse locale la propriété de La Vasinière. Il y installe sa famille heureuse d'un petit François âgé d'à peine 4 mois.
La propriété appartenait, comme quelques unes des fermes
voisines, aux demoiselles De Turkety. Dernières descendantes
d'une riche famille, elles firent don de leur fortune pour la
construction de la basilique de Montmartre.
Originaire d'un village voisin, la famille Vincent trouve là les fondations du Domaine du Quarteron. L'exploitation comprend alors une dizaine d'hectares de pâturages et quelques terres à vignes.
Les premières vignes sont replantées après les ravages du phylloxéra, insecte venu d'Amérique, à la fin du XIX siècle. La vigne est cultivée depuis des siècles sur ce coteau de Loire et elle reprend naturellement sa place.
LA CONSOLIDATION DES BASES (1929-1960)
François Vincent fils (1901-1983) prend la direction de la propriété dans les années 20. En 1930, la vigne occupe 1,5 ha en différentes parcelles, embryons des îlots actuels Le Clos des Clérembaults, Les Clérembaults, Le Février et Serrant.
Les cépages cultivés comprennent alors déjà le Melon de
Bourgogne (Muscadet) et le Gamay, mais également de nombreux cépages hybrides : Seibel 1000, 54/55, Oberlin qui ont disparus depuis. Les rendements sont très variables et se situent en moyenne à 30 hl/ha. Le pressurage est réalisé dans un village voisin dans un pressoir à long fût. La récolte, conservée en tonneaux, est commercialisée auprès de voisins et de négociants locaux.
La seconde guerre mondiale coupe le nouvel élan. François, mobilisé, sera absent 2 ans. Les années de gel et de maladies de la vigne ajoutent leurs repères douloureux à ces années de guerre. 1942 restera cependant un tournant décisif avec l’aménagement du caveau et l’installation d’un pressoir à vis à la propriété.
La cave de La Vasinière acquière progressivement une réputation solide due notamment à un phénomène alors inconnu, la fermentation malo-lactique naturelle des vins rouges. Les qualités d'isolation et d'hygrométrie du caveau permettent en effet régulièrement aux vins rouges de subir naturellement la double fermentation (fermentation alcoolique puis fermentation malo-lactique) avant les rigueurs de l'hiver. Les vins sont plus ronds et très recherchés par les négociants locaux.
LA CONSTRUCTION D'UNE IDENTITÉ (1961-1995)
Né en 1931, Robert Vincent prend la direction de la propriété à la fin des années 50, à son retour d’Algérie. Robert privilégie résolument l’activité viticole et va développer la vente aux particuliers (à l’époque, en bonbonnes de verre). Le vignoble trouve alors son régime de croissance avec une composante binaire, Muscadet et Gamay, dont l’équilibre variera au fil des plantations.
La propriété s’agrandit en 1976 avec les vignes de La Marmionnière et du Quarteron, qui donnera plus tard son nom à l’ensemble du domaine. 1976 restera l’année de la grande sécheresse où il fallu arroser les jeunes vignes sur les coteaux. Malgré cela, la vendange battit tous les records de richesse en sucres et le millésime fut exceptionnel.
Robert développe son savoir faire en affinant les techniques artisanales de vinification : le pressurage des grappes, la fermentation malo-lactique contrôlée, la conservation sur lie… Les résultats ne se font pas attendre, les distinctions sont nombreuses dans les concours locaux ou régionaux. Le millésime 79 est couronné exceptionnellement de deux premiers prix, et le " bouche à oreille " attire une clientèle de particuliers toujours plus nombreuse.
La restructuration du Domaine est progressive avec l’élimination des cépages hybrides, le renouvellement des trop vieilles vignes avec le souci d’une meilleure adéquation entre les sols et les cépages, et l’adoption des techniques modernes dans le vignoble (désherbage, palissage, traitements et épamprage mécaniques, broyage des sarments…).
L’aménagement foncier communal en 1994 permet de finaliser la restructuration du domaine pour lui donner son visage actuel.
LE DOMAINE AUJOURD'HUI
En 1995, la succession est assurée par François Vincent, fils cadet de Robert et donc arrière petit fils du fondateur. Formé aux techniques viticoles et œnologiques modernes et fort de différentes expériences en Bordelais et en Anjou, François s’attache à intégrer les techniques modernes au savoir faire familial. Il assure ainsi la
continuité d’une production de caractère.
Les techniques de maîtrise des températures de fermentation, de macération carbonique, de fermentation à froid, et de filtration sur terre sont désormais largement utilisées. La maîtrise des rendements, la surveillance journalière du vignoble, le contrôle au jour le jour de la maturité et le pressurage immédiat après vendange sont de rigueur.
Chaque terroir fait l’objet d’une approche particulière, en matière de suivi sanitaire, de taille adaptée à la vigueur du cep, et de gestion de la maturité dans le vignoble. De même en cave, pour ce qui est de la gestion de la fermentation, de la conservation et de l'élevage des vins.
email : domaine.quarteron@orange.fr
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